À Sury-es-Bois, dans le nord du Cher, Christelle Tabordet exploite une ferme de 179 hectares en polyculture-élevage.
Il y a quelques années pourtant, l’avenir de la ferme s’est assombri : le propriétaire a décidé de vendre les terres, mettant en péril la continuité de l’activité. « Je n’avais pas les moyens de racheter l’exploitation, tout pouvait s’effondrer », se souvient Christelle.
Au-delà de l’enjeu économique, c’est toute une vie de travail et un projet familial qui semblaient menacés, d’autant que son fils Julien, déjà engagé à ses côtés, envisageait de reprendre la ferme.
Sauvegarder et relancer l’exploitation
C’est à ce moment que la SAFER est intervenue, jouant pleinement son rôle d’accompagnement et de médiation. Grâce à son appui, une solution a pu être trouvée : la mise en relation entre Christelle et un repreneur, la foncière agricole Terravene, permettant de sécuriser la continuité de l’exploitation et la préservation de l’outil de production.
« Sans la SAFER et Terravene, je ne sais pas ce que je serais devenue », confie-t-elle aujourd’hui.» Ce partenariat ouvre aussi de nouvelles perspectives : un parc agrivoltaïque d’environ 40 hectares sera installé sur certaines parcelles destinées aux bovins et aux canards. Les études de sol menées en amont et le dialogue constant avec les partenaires garantissent le respect des terres et le bien-être animal.
« Les animaux auront de l’ombre en été et un abri en hiver, sans que cela change notre manière de travailler », précise Christelle.

Préparer la transmission
Pour Julien, 22 ans, l’avenir est désormais plus clair : « Depuis mon bac pro, je travaille avec ma mère. Aujourd’hui salarié, je projette de reprendre progressivement la ferme. L’agrivoltaïsme nous offre une sécurité supplémentaire et nous permet de nous diversifier. »
Grâce à ce projet, la transmission familiale se concrétise et l’exploitation retrouve un nouveau souffle.
Pour la SAFER, cette réussite illustre pleinement sa mission : maintenir la vocation agricole des terres, accompagner les exploitants et favoriser la transmission entre générations. Christelle peut ainsi poursuivre son activité sereinement, tandis que Julien prépare son installation dans de bonnes conditions.
« Pour moi, l’agrivoltaïsme, c’est l’avenir. Il faut vivre avec son temps », conclut Christelle, confiante dans la capacité de sa ferme à s’adapter, à se transmettre et à traverser les défis de demain.